Coralie Lassource : “Se battre comme des Lionnes“

Coralie lassource Issy ParisCoralie Lassource et les Lionnes ont récemment fait match nul chez le leader Metz (30-30, J16). 

Coralie, parmi les matches européens que vous avez déjà disputés, quel est celui qui vous a le plus marqué ?

Le match le plus marquant, c’est celui de Rostov Don, l’année dernière, en 1/2 finale de Coupe des Coupes (C2). Nous avions gagné d’un but chez nous (23-22), il fallait à tout prix ne pas perdre chez elles. On avait des blessées, on était fatiguées… Malgré ces facteurs, on a été solidaires et on a rien lâché. On a été des Lionnes ce jour-là ! Et aujourd’hui c’est bien notre match référence.

Quelle est, jusqu’alors, votre plus grande émotion européenne ?

Ma plus grande joie, je crois que c’est justement en gagnant à Rostov Don, une victoire en Russie synonyme de qualification en finale de la C2.

Quel est votre “pire“ souvenir, s’il y en a un ?

Je dirais que le « pire », il est récent, c’est le match nul chez nous contre Prague cette année (27-27, 2 mars 2014, ndlr). On n’a pas été bonnes du tout. Au match retour chez elles, nous avons retrouvé la vraie équipe d’IPH (Prague 23-41 Issy Paris).

Qui dit Europe, dit déplacements. Quel est votre plus long déplacement ?

Le plus long, c’est en allant en Macédoine (RK Žito Prilep) la saison dernière. Nous avons eu une escale de 2/3h en Turquie. Cela nous avait paru un peu long car nous étions restées dans l’aéroport. Nous étions parties le matin de Paris pour arriver le soir en Macédoine.

Comment occupez-vous le temps lors des trajets, correspondances ?

Ça dépend du temps que l’on a, soit on va manger, soit on passe notre temps au Duty free, pour les parfums notamment (sourires). Je ne suis jamais seule, je suis tout le temps avec Astride (N’Gouan) et Armelle (Attingré).
Lassource_coralie_03_Pillaud-2

Issy Paris a également tenu en échec le 2è du classement Fleury Loiret (26-26, J15).

A Bordeaux, ce sera finalement votre déplacement le plus court ?

Jouer l’UMB-B, ce sera effectivement le déplacement le plus court géographiquement puisque l’on reste en France. Mais le vol pour Prague, en 1/4 de finale, a duré 2h, donc le plus court sur la durée reste Prague cette année.

Avez-vous déjà affronté une équipe française en Coupe d’Europe ?

Non… C’est la première fois. Cette année, avec Issy Paris, nous nous sommes retrouvées en Challenge Cup (C4) alors que l’année dernière, nous étions en Coupe des Coupes (C2), le niveau n’est pas du tout le même. Jouer face à l’UMB-B sera un match beaucoup physique et rythmé comparé aux 2 autres équipes qu’on a rencontrées auparavant.

Dans combien de pays avez-vous voyagé dans le cadre de cette compétition ? 

En coupe d’Europe j’ai fait Allemagne (nous étions alors en D2 avec IPH), Macédoine, Norvège, Hongrie, Russie, Autriche, République Tchèque. J’ai bien aimé la Norvège et la République Tchèque, ce sont les 2 pays où l’on a pu visiter la ville.

Quelle adversaire/joueuse vous a le plus “impressionnée“ en Coupe d’Europe ?

L’adversaire que l’on a rencontré et qui m’a le plus impressionné, c’est Hypo Nö. Avec Alexandra do Nascimiento qui ne se fatigue jamais, et qui ne fait que courir. En plus, nous étions affaiblies par les blessures on a eu beaucoup de mal à tenir. Si on avait eu toutes nos joueuses sur pied, je pense que ces matches (aller/retour) n’auraient pas eu la même physionomie.

Nascimento LFH Issy Paris

Alexandra Do Nascimento (élue meilleure joueuse du monde en 2012, championne du monde en titre), ici face à Armelle Attingré en finale de Coupe des Coupes (Issy Paris – Hypo Nö, mai 2013). 

Prépare-t-on d’une façon spécifique un match de Coupe d’Europe ?

Non, c’est un match que l’on prépare comme les autres. Il n’y a pas de différence. On travaille sur nos adversaires, on analyse leurs points forts et leurs points faibles. 

L’objectif d’IPH, c’est d’aller en finale, et de la gagner ?

Oui, on veut gagner cette Coupe, c’est un titre en plus à rajouter sur son palmarès. Et c’est aussi une belle expérience à vivre.

Issy Paris LFH Europe

Les Lionnes d’Issy Paris prêtes à sortir les griffes ?

A 21 ans, vous avez déjà disputé une finale de Mondial (Juniors) et une finale de Coupe des Coupes. Est-ce comparable en termes d’émotion/intensité ?

La finale du championnat du monde contre la Suède était un match assez rude. Mais je ne peux pas comparer cette finale avec celle de la Coupe des Coupes. En 2012, quand nous avons été vice-championnes du monde, nous étions déjà super fières d’être arrivées en finale, mais en sélections Juniors, on a toute le même âge alors qu’en club, il y a plus de joueuses expérimentées. 

En Coupe d’Europe, le niveau n’est pas du tout le même, le jeu diffère c’est « moins scolaire », je dirais.

Dans l’autre ½ finale, il y a H65 Höör (Suède) et Galytchanka (Ukraine), connaissez-vous ces 2 équipes ?

Non, pas trop. Je préfère rester concentrée sur notre demie et la gagner. La priorité du moment, c’est de jouer notre chance à fond, se battre comme des Lionnes. J’aurais le temps de connaitre ces équipes si on passe (sourires).