ITW – Chloé Bulleux : « Avoir un état d’esprit irréprochable »

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Chloé Bulleux (capitaine du Paris 92) : 

Vous avez remporté avec maitrise vos deux premiers matchs de la saison contre le Fleury Loiret et Besançon. On imagine qu’il y a une grosse satisfaction… 

Bien sur ! Nous n’avons pas gagné un match pendant notre préparation estivale, nous avons un effectif réduit par rapport à la saison dernière, et je pense que personne ne nous attendait sur ces premiers matchs, notamment celui de Besançon, qui a été notre bête noire l’année dernière. Beaucoup de satisfaction après ces deux victoires. Nous sommes heureuses et fières, mais clairement ce n’est que le début, et il ne va pas falloir nous enflammer. Cette saison le handball ne suffira pas, et il va falloir être une équipe soudée, et montrer une force de caractère à chaque instant pour pouvoir gagner nos matchs. C’est ce que nous avons fait contre Fleury et Besançon. Au delà des résultats, nous avons vraiment été irréprochables sur l’état d’esprit, et c’est vraiment positif. 

 

Vous emmagasinez de la confiance avant les nombreuses échéances à venir en LFH et en Coupe EHF. 

C’est toujours mieux de gagner que de perdre, mais honnêtement la victoire contre Fleury ne nous a pas forcément donné de la confiance. C’était un premier match à la maison, nous les avions perdu de cinq buts pendant la préparation, et forcément nous sommes contentes du résultat. Nous avons bien débuté le match, nous avons maitrisé notre sujet sans être inquiétées, et surtout nous avons montré une détermination et une grosse force de caractère. Nous jouons tous les trois jours en ce début de saison, c’est compliqué, et nous nous remettons en question avant chaque rendez-vous. Il y a forcément de la confiance accumulée après ces victoires, mais il faut que nous restions vigilantes. 

 

Un mot sur votre victoire autoritaire à Besançon. Vous vous attendiez à ce scénario ? 

Je pense que Besançon ne nous attendait pas à ce niveau. Nous avons abordé le match par le bon bout. Dès la sortie du vestiaire, nous sommes rentrées sur le terrain pour être des « tueuses ». 

 

Vous vous préparez à accueillir Brest mercredi dans le cadre de la J03. Comment abordez-vous ce rendez-vous face à l’un des favoris pour le titre ? 

Depuis le début de la saison, je dis aux filles que l’état d’esprit est vraiment le plus important. Quelque soit le résultat, si nous donnons tout sur le terrain, nous n’aurons pas de regrets. Alors forcément si nous gagnons contre Brest, ce sera la cerise sur le gâteau… Mais clairement nous sommes outsiders, et si à la fin de ce duel on peut se regarder toutes dans les yeux, en se disant que nous avons tout donner, et que nous avons perdu parce qu’elles étaient meilleures, alors nous pourrons continuer à avancer sereinement. 

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Face à une formation bretonne qui a marqué beaucoup de buts sur ses deux premiers matchs, le secteur défensif sera très important mercredi ? 

La défense se résume à un état d’esprit. Si tu défends en équipe, si tu défends avec la volonté de bloquer ton adversaire direct, de faire bloc avec tes partenaires, tu as fait le travail. Brest dispose d’armes offensives incroyables à tous les postes, donc c’est forcément difficile de les bloquer. Mais je pense que nous avons les armes pour les embêter, et il faudra faire un match très satisfaisant dans le jeu, et avoir un état d’esprit irréprochable pour les faire tomber. 

 

Issy Paris

(photo : Bertrand Delhomme)

 

Plus globalement, quels sont vos objectifs cette saison avec le Paris 92 ? 

Paris 92 est un club qui a toujours eu des objectifs forts. Aller chercher cette saison une place en demi-finale des playoffs serait quelque chose de formidable. Pour le moment nous voulons aller chercher une place en playoffs, et nous verrons par la suite. Pour moi, Brest, Metz et Nantes sont les trois grosses écuries du championnat, si on peut se positionner à la quatrième ce serait énorme. Maintenant, nous avons beaucoup de matchs à gérer en peu de temps en ce début de saison, avec un effectif réduit, et ça va être compliqué. 

 

Un mot sur les performances de Tamara Horacek, auteure de 26 buts en deux matchs, dont 15 contre Besançon… 

Elle a l’épaule en feu ! Lois Abbingh est partie, donc elle doit prendre ses responsabilités de loin. C’est ce qu’elle a fait sur les deux premiers matchs, et elle nous a clairement porté vers la victoire. J’espère que ça va continuer dans ce sens, mais on sait que ce n’est pas facile de garder autant d’efficacité aux tirs. Pour l’instant « elle a vu la vierge » donc c’est cool, et elle peut marquer les yeux fermés. Elle est très en confiance, c’est super pour l’équipe, et ça étoffe notre jeu. Elle a eu très bien à son examen du bac après sa performance contre Besançon. 

 

De ton côté, tous les feux sont au vert ? 

La saison dernière j’ai mis du temps à retrouver mon niveau après mon opération du genou. C’est une nouvelle saison, j’ai de l’ambition, je me sens bien et j’espère que ça va continuer. Il y a une bonne atmosphère dans le groupe, et c’est top. 

 

Cette saison la LFH fête ses 10 ans ! Un souvenir de la saison 2008-09 ?

2008-2009 je venais d’arriver à Nîmes pour ma première saison en D1F. Nous avions gagné la Challenge Cup, qui reste l’un des plus beaux souvenirs de ma carrière. J’avais 16 ans, être avec la D1 c’était déjà quelque chose d’incroyable, et gagner cette Coupe d’Europe qui à l’époque avait plus de valeur qu’aujourd’hui, c’était juste un moment magique. Il y a eu les JO derrière, mais ce premier trophée reste un moment incroyable pour moi. 

 

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