ITW – Laurent Bezeau (Brest) : « Atteindre le Final 4 était un rêve »

Laurent BEZEAU head coach of Brest during the LFH - Ligue Butagaz Energie match between Metz and Brest on March 28, 2021 in Metz, France. (Photo by Sebastien Bozon/Icon Sport) - Laurent BEZEAU - Palais Omnisports Les Arenes Metz - Metz (France)

(photo : Icon Sport)

 

De la N1F au Final 4 de la Ligue des Champions, Laurent Bezeau aura vécu une riche aventure au Brest Bretagne Handball, depuis 2013. Le technicien du BBH, qui passera le témoin à Pablo Morel à la fin de la saison, a encore de belles choses à vivre avec son équipe, avant de donner un nouveau tournant à sa carrière. Encore en lice sur tous les tableaux, Brest se prépare à disputer une fin de saison palpitante, avec la perspective pour Laurent Bezeau de clôturer son aventure bretonne en apothéose. Entretien. 

Laurent Bezeau (entraîneur de Brest) : 

Que représente pour vous cette qualification pour le Final 4 de la Ligue des Champions, événement historique pour le Brest Bretagne Handball ? 

C’est un moment très fort, par apport à l’histoire du club, au processus qui nous a amené jusque là. Le Final 4 est le plus gros événement pour un club, et toutes les joueuses, tous les entraîneurs rêvent d’y participer un jour. C’est historique, et en même temps, il y a de la frustration de ne pas pouvoir partager ça avec notre public. J’ai un sentiment un peu étrange, nous aurions aimé avoir nos supporters avec nous, à domicile, à l’extérieur, mais ce n’est malheureusement pas possible dans le contexte actuel. Ça reste un moment extraordinaire, et nous nous projetons déjà vers le futur. 

 

Une fin de saison palpitante vous attend à tous les niveaux, comment abordez-vous les grosses échéances à venir ? 

Nous essayons de ne pas nous euphoriser, de garder notre calme. Il faut prendre les matchs les uns après les autres, dans toutes les compétitions. Il n’y a pas de match facile, et nous ne pouvons pas être à 100% sur chaque rencontre. Chaque match, chaque préparation a son histoire, sa réalité. Parfois les choses s’enclenchent très bien, parfois moins, et il faut être capable de s’adapter, de résoudre les problèmes quand ils se présentent. La récupération des joueuses est primordiale, car pour gagner, il faut que les joueuses qui sont sur le terrain soient en forme. 

 

Györ, Vipers Kristiansand, Moscou, complètent le plateau de ce Final 4. Quel regard portez-vous sur ces équipes ?

On se retrouve dans ce Final 4 avec trois équipes de notre groupe du main round (Györ, Moscou et Brest). Nous avons perdu à deux reprises contre Moscou, et nous connaissons très bien Györ, que nous avons affronté à plusieurs reprises ces dernières saisons en Ligue des Champions. Nous connaissons Vipers de manière lointaine, mais j’ai regardé leur 1/4 de finale contre Rostov, et c’est une équipe qui joue très très bien. Il va y avoir une grande connotation nordique sur ce Final 4, avec la présence de nombreuses joueuses scandinaves. Györ est une équipe redoutable, et puis Moscou est un adversaire très difficile à manoeuvrer, avec une gardienne très performante, et Daria Dmitrieva à la mène qui est une excellente joueuse. Quoi qu’il arrive, à ce stade de la compétition, toutes les équipes sont extraordinaires. Deux clubs vont découvrir ce Final 4, nous et Moscou, et ça annonce de très belles rencontres. 

 

Un mot sur vos joueuses, avec qui vous partagez cette expérience historique à Brest. 

Il y a beaucoup de joie, de plaisir, de travailler avec ce groupe. Je suis très fier de mes joueuses, de participer à cette aventure collective. Nous ne pouvons pas le partager avec notre public, et nous essayons de le faire du mieux possible entre nous. Je suis forcément très content de notre parcours. Nous pouvons avoir plusieurs visages, mais ce qui est certain, c’est que notre équipe a toujours été capable d’être au rendez-vous et de hausser son niveau de jeu dans les grands rendez-vous. Je pense que nous n’avons pas vraiment eu de temps faibles cette saison en Ligue des Champions. Nous avons su gérer un calendrier dantesque, il y a eu des matchs nuls, des défaites contre Moscou, mais nous avons toujours maintenu notre cap. Nous savions que pour aller au Final 4, il ne faudrait pas obligatoirement terminer dans les deux premières places de notre groupe au main round, et que la troisième place pourrait aussi le faire. Nous avons des filles ambitieuses, motivées, qui ont tout mis en oeuvre pour décrocher cette qualification. 

 

Vous vivez votre dernière saison à la tête du Brest Bretagne Handball, on imagine que vous souhaiter clôturer cette aventure en apothéose… 

Je suis professionnel, et je suis à fond avec mon équipe et mon club pour atteindre nos objectifs, c’est une constante quoi qu’il arrive. Forcément, quand vous êtes un compétiteur, que vous êtes un passionné, que vous aimé votre travail, vous vivez ces moments avec beaucoup d’émotions. Atteindre le Final 4 était un rêve, et c’est une manière de boucler la boucle du projet sportif, que j’ai initié et construit ici à Brest. Terminer mon aventure en participant au Final 4 de la Ligue des Champions, en essayant d’y décrocher le meilleur résultat possible, de s’accrocher pour aller chercher le titre de champion de France… c’est un sentiment de devoir accompli en quelque sorte, avec de la satisfaction, et un sentiment de plénitude, avec tous ces bons moments passés à Brest. 

 

L’EHF va réaliser ce mardi 13 avril, le tirage au sort du Final 4 de la Ligue des Champions.