ITW – Océane Sercien-Ugolin : « Nous sommes un peu l’équipe « surprise » de la saison en Ligue des Champions »

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(photo : S.Pillaud/FFHandball)

 

Reprise ce weekend de la Ligue des Champions avec la quatrième journée de la phase de groupe au programme. Formée à Paris, Océane Sercien-Ugolin s’est envolée cet été pour la Slovénie, pour y intégrer le collectif du RK Krim Mercator, club historique du handball féminin européen, qui a notamment remporté la Ligue des Champions à deux reprises (2001, 2003). Une première expérience à l’étranger pour l’arrière droite de 22 ans, qui découvre cette année la Ligue des Champions sous ses nouvelles couleurs. Engagée dans le groupe du Metz Handball, l’internationale tricolore, qui a participé à l’étape de la Golden League disputée par l’équipe de France la semaine dernière au Danemark, sera de retour en France ce weekend, pour y affronter la formation lorraine. Auteur d’un beau début de saison dans la compétition, avec notamment un nul décroché sur le parquet de Rostov-Don (23-23), le RK Krim se déplace à Metz avec des ambitions, de quoi laisser présager un joli choc aux Arènes samedi soir. L’occasion de prendre des nouvelles de l’ancienne parisienne, sur sa nouvelle vie en Slovénie, ses ambitions, l’équipe de France… 

 

Comment se passe ta nouvelle vie en Slovénie ? Le passage de Paris à Ljubljana n’a pas été trop dépaysant ? 

Au départ j’appréhendais un peu la barrière de la langue, et au final il n’y a pas eu de problèmes. Les filles ont été très gentilles avec moi, et mon intégration s’est bien déroulée. Je suis bien intégrée dans le projet de jeu de l’équipe et je me sens bien. Il y a quand même un petit delta entre la vie parisienne qui peut parfois être stressante, et la vie ici à Ljubljana qui est beaucoup plus posée. C’est une ville beaucoup plus petite, et qui est très belle d’ailleurs, avec la montagne à proximité, la mer pas loin… C’est complètement différent de ce que j’ai pu connaitre avant, mais j’apprécie vraiment. 

 

Tu découvres une nouvelle culture handball avec le RK Krim Mercator, comment se déroule ton intégration sur le plan sportif ? 

Uros Bregar, notre entraîneur slovène, nous fait beaucoup travailler sur l’aspect tactique du jeu. Il y a moins de libertés dans le jeu qu’en France, c’est un peu plus cadré. Mais une fois que le projet tactique est bien intégré et appliqué, nous avons aussi la possibilité de nous exprimer plus librement en fonction des situations qui se présentent face à nous. En deux mois, j’ai vraiment l’impression d’avoir passé un petit cap, d’avoir compris beaucoup de choses dans le jeu, et je me sens à l’aise avec cette nouvelle manière de fonctionner. 

 

Tu découvres cette saison la Ligue des Champions pour la première fois de ta carrière. Comment vis-tu cette expérience ? 

J’ai toujours voulu jouer la Ligue des Champions. Il y a quelques années, j’avais fait une interview dans laquelle on m’a demandé l’un de mes objectifs dans ma carrière. C’était de jouer la Ligue des Champions, et si possible de la gagner, mais on en est pas encore là pour l’instant, pas du tout même (rires). J’attendais le premier match contre Vipers avec impatience ! Mais bizarrement, je me suis trouvée très calme pendant la rencontre. En tout cas j’étais hyper contente d’être sur le terrain, je le suis encore, et j’ai hâte de jouer ce weekend contre Metz. Que du bonheur pour moi pour l’instant. 

 

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Vous avez réalisé de bons débuts dans la compétition avec une défaite d’un but contre Vipers, et un match nul à Rostov. Tu t’attendais à ça ? 

Je pense que nous sommes un peu l’équipe « surprise » de la saison en Ligue des Champions. Nous n’avons pas de joueuses très connues sur la scène internationale, nous sommes plusieurs à découvrir la compétition cette saison, et les autres équipes ne nous connaissent pas forcément. Personnellement je suis là pour jouer au handball, et j’aborde les matchs sans pression, avec l’envie de prendre le plus de plaisir possible. Le club a réalisé un bon travail de recrutement à l’intersaison, avec des joueuses qui ne sont pas forcément des têtes d’affiche, mais qui sont assez complètes, capables d’attaquer et de défendre, comme Samara Da Silva, Harma Van Kreij… Nous avons un beau collectif, et il y a une bonne entente entre les filles en dehors du terrain, et ça nous a aidé à mieux jouer ensemble. 

 

Quels sont vos objectifs dans la compétition ? 

Personnellement, j’ai envie d’aller le plus loin possible dans cette Ligue des Champions. Je pense vraiment qu’on a le potentiel pour performer, et même si nous ne sommes pas vraiment attendues, nous avons montré sur les premiers matchs que nous pouvons exister. Il y a encore beaucoup de travail devant nous, notre jeu offensif n’est pas encore rodé, mais nous avons une belle marge de progression.Je suis contente des résultats que nous avons réalisé sur les deux premières journées, et il va falloir confirmer. 

 

Tu vas faire ton retour en France ce weekend pour y affronter Metz en Ligue des Champions. Comment abordes-tu ce rendez-vous ? 

Ça fait plaisir de revenir en France, jouer sur un parquet que je connais pour y avoir évolué plusieurs fois avec Paris. Je vais retrouver Melvine Deba qui est une très bonne amie, et je vais jouer contre des filles avec qui j’étais la semaine dernière en équipe de France. Ce match va forcément avoir une saveur particulière, différente des autres rencontres en Ligue des Champions, et j’ai hâte d’y être. On s’appelle régulièrement avec Melvine, mais on ne parle pas forcément du handball. On est juste contentes de pouvoir se retrouver ce weekend. On a joué beaucoup de saisons dans la même équipe, et ça va être sympa de se retrouver face à face. 

 

Metz est l’un des favoris dans la course à la qualification pour le Final 4. Quelle va être la clé de la rencontre pour parvenir à les faire vaciller ? 

Nous avons un groupe très relevé, avec quasiment que des adversaires qui visent une place au Final 4. Je pense que nous sommes un peu les outsiders de la poule. J’aborde ce rendez-vous comme contre Vipers, et Rostov, et je vais essayer de bien faire mon travail. Même si l’équipe a changé, leur fond de commerce est toujours le même. Si nous n’arrivons pas à maitriser leur jeu rapide, si nous ne sommes pas prêtes à courir pendant 60′, ça ne sert à rien de nous déplacer. Il va aussi y avoir une dimension physique dans ce match, elles ont des joueuses puissantes, et il va falloir tenir les duels. Je pense que ça va aussi être un match intéressant sur le plan tactique. Emmanuel Mayonnade est l’un des meilleurs entraîneurs au Monde à l’heure actuelle, et Uros Bregar est aussi très bon tactiquement. 

 

Un mot sur le stage que tu as réalisé la semaine dernière avec l’équipe de France, dans le cadre de la première étape de la Golden League. 

Ce stage s’est bien déroulé, et j’étais très contente de pouvoir parler français (rires). Contre la Norvège et le Danemark Olivier m’a fait confiance, et j’ai eu du temps de jeu. Comme pour mon début de saison avec Krim en Ligue des Champions, je n’avais pas une grosse pression avant cette Golden League, mais juste l’envie de bien faire et d’apporter à l’équipe. Je voulais montrer que j’avais évolué dans mon jeu et je suis globalement satisfaite. 

 

Tu aimerais progresser dans quel(s) domaine(s) cette saison ? 

Il y en a beaucoup ! Si tu me demandes de développer on peut y rester des heures (rires). Je pense que je peux être plus précise sur mes placements défensifs. Je veux parfois trop jouer sur le physique, et à haut niveau tout le monde a un physique et ce n’est pas suffisant. Et puis en attaque je veux évoluer sur mes prises de décision. J’ai la chance de me retrouver plusieurs fois par match sur des situations décisives, et il faut que j’arrive à progresser sur la vitesse et la précision de mes choix. 

 

Merci Océane. 

 

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Danes bo naš Instagram profil @rkkrim prevzela Oceane Sercien Ugolin. Kako bo potekal dan na…

Publiée par RK Krim Mercator sur Jeudi 8 octobre 2020