J.Goiorani : “Avoir le déclic face à Fleury“

Demain dans leur Palais des Sports (16h15), Toulon St-Cyr et Julie Goiorani s’apprêtent à recevoir Fleury, leader invaincu de LFH. La pivot du TSCVHB et internationale française ne fuit pas ses responsabilités et aborde la réception des Panthères avec une grande détermination. La rencontre se jouera en direct devant les caméras de beIN SPORT.

Julie, quel est votre état d’esprit avant la réception de Fleury, demain ?
Très motivée, évidemment. J’espère que l’on va se sortir au plus vite de cette spirale. Nous réalisons un très mauvais début de saison (1v, 1n, 4d), ce qui ne me laisse pas indifférente. C’est difficile. Je suis déçue pour nos supporters, les bénévoles, le club, tous ceux qui croient en nous. On veut vraiment tout faire pour gagner face à Fleury, la motivation est là. Avoir le déclic face au leader, c’est ce qui peut nous arriver de mieux pour nous relancer.

Vous n’avez plus gagné depuis la 1ère journée (Toulon-Nice, 30-20)
Oui et c’est long, très long. Une victoire nous ferait énormément de bien. D’ailleurs, nous sommes conscientes que l’on n’a plus trop le droit à l’erreur. On a toutes envie de jouer les play-offs, pas les play-downs. Tous les matches à venir sont très importants. Fleury est en pleine confiance, et nous, nous avons à cœur de montrer notre vrai visage.

Comment expliquez-vous ce début manqué ?
Je n’arrive pas à l’expliquer vraiment. Ce qui est sûr, c’est que nous sommes toutes à mettre dans le même panier. Quand on ne gagne pas, le manque de confiance s’installe et on se met à douter. On veut trop bien faire, on est crispées et du coup, on déjoue, on panique.

En plus, on perd avec de gros écarts, on baisse trop vite les bras. Déjà que perdre, cela ne fait jamais plaisir, mais perdre sans “la manière“, il n’y a rien de pire. Face au Havre (18-30, J3), face à Nîmes (28-19, J4), nous avons touché le fond. Face à Mios (28-28, J5), c’était un peu mieux dans l’attitude même si ce n’est pas encore ça. A Besançon (30-22, J6), nous avons rechuté. Et je me mets dans le lot.

Comment sortir de cette spirale ?
Nous sommes toutes concernées et nous avons à cœur de nous rattraper. On essaie de travailler davantage, d’être encore plus rigoureuses à l’entraînement. On tente de nouvelles choses. Quand je jouais à Nîmes, j’ai connu des périodes de difficultés, notamment en fin de saison. Il faut redoubler d’efforts, garder espoir, on finit toujours pas s’en sortir.

Quel message souhaitez-vous faire passer au public ?
Nos supporters doivent être déçus de nos résultats. Au Palais des sports, ils n’ont cessé de nous encourager et je les en remercie. Après je veux leur dire que nous sommes les premières atteintes par ce qui se passe. C’est vrai que beaucoup de gens pensent que l’on a l’équipe pour faire quelque chose de super cette saison. Je le pense aussi. Après, nous avons eu des petits bobos, des blessées, mais ce n’est pas la raison de notre début de saison raté. Pas question de se réfugier derrière des excuses.

Toulon-Fleury, la rencontre est retransmise en direct sur beIN SPORT, est-ce une motivation supplémentaire ?
C’est bien pour notre championnat, le handball féminin. Mais personnellement, cela ne changera pas du tout mon comportement, l’approche du match. Télévision ou pas, nous sommes avant tout concentrées sur nous, notre jeu, notre adversaire et tout ce que l’on s’est dit cette semaine. S’il y a du monde au Palais des Sports, cela nous motivera encore plus, c’est sûr. Le club a bien communiqué. Il y a pas mal d’animations autour du match. On préfère toujours jouer dans une salle pleine et surtout, on espère montrer un beau visage. Et qu’à la fin du match tout le monde sera content.