L’avant match, avec Sabrina Ciavatti
Sabrina Ciavatti-Boukili a inscrit 6 buts lors du 1/4 de finale retour à Nîmes.
Sabrina, comment allez-vous à l’approche de cette ½ finale aller ?
Ça va plutôt bien, merci (sourires). Il règne un bel esprit dans notre équipe, et cela n’a pas changé. Nous avons eu 15 jours pour préparer ce match. On a le sentiment d’avoir bien travaillé, dans une ambiance plutôt sereine.
Prépare-t-on une ½ finale de championnat différemment d’un match en saison régulière ?
Pas spécialement. Nous sommes dans la compétition chaque week-end. Cette semaine d’entraînement est similaire à celles que nous avons l’habitude de vivre. Pareil pour le match, il nous faut l’aborder de la même manière, c’est à dire avec l’envie de le gagner, et de tout donner.
Et faire le plein de points à domicile, avant le déplacement, le 5 mai prochain à Fleury (en direct sur beIN SPORT) ?
Nous recevons à l’aller, ce qui dans l’absolu n’est pas forcément un avantage… L’idée est simple, donner le meilleur dès la 1ère seconde de jeu. En ¼ de finale, nous avions 3 buts d’avance avant d’aller à Nîmes (30-27), et nous gagnons de 3 buts au Parnasse (29-32). Il n’y a pas de vérité.
Après face à Fleury, cela ne va pas être facile, on le sait. Mais pour moi, rien n’est jamais joué d’avance. Et même pour un match nul chez nous et une victoire chez elles d’un petit but, je signe tout de suite !
Que vous inspire cette équipe des Panthères ?
Je n’invente rien si je dis que c’est une très bonne équipe. La dernière fois que nous les avons rencontrées, nous avons perdu d’un but chez elles (27-26, J12), 2 jours après un match face à Issy Paris, délocalisé à Maubeuge. Tous les matches ne se ressemblent pas mais nous ne devons pas avoir de complexe.
Les Panthères de Fleury partiront favorites dans cette 1/2 finale.
Quelle(s) joueuse(s) redoutez-vous le plus ?
Leur capitaine Nely Carla Alberto nous avait posé pas mal de problèmes, je ne sais pas si elle jouera. Mais j’ai super confiance en les filles de Mios. Nous avons des ressources, on donnera tout. On n’a pas volé notre qualification en demies. Au coup d’envoi, on partira sur la même ligne de départ, on peut être aussi fortes qu’elles sur cette double confrontation.
Vos adversaires n’ont pas disputé de compétition officielle depuis le 29 mars dernier (FLHB 25-23 HAC, J18). Peuvent-elles manquer de rythme ?
Je préfère ne pas me dire cela… En plus, elles ont affronté la Corée du Sud plusieurs fois. Elles ont terminé 2è en saison régulière. Je suis sûre qu’elles seront à fond, performantes. Leur objectif affiché, c’est la finale mais d’un côté, j’espère que ce ne sera pas pour cette année (sourires).
6è de la saison régulière, et vous voici aujourd’hui dans le dernier carré. Croyez-vous au titre ?
L’objectif de début de saison, c’était le maintien. L’équipe a beaucoup changé cet été. Si on m’avait dit, en début de saison, qu’on serait en ½ finale, je n’y aurais pas cru ! Ou alors, j’aurais signé des deux mains ! On ne s’est pas posées de questions, on a travaillé dur, avec notre coach, qui a dû reconstruire une équipe. Mais maintenant que nous sommes là, nous sommes super motivées pour aller chercher le titre. Y croire à fond, et ensuite on verra bien…
Quand on regarde les feuilles de match, Mios Biganos a le plus petit nombre de joueuses, Fleury a un banc plus étoffé que le nôtre. Mais encore une fois, rien n’est impossible. En 2010, Toulon St-Cyr est devenu champion de France après avoir fini 6è en saison régulière. Pourquoi pas nous ? On sait qu’en Play-Offs, les cartes sont complètement redistribuées, tout le monde a sa chance. On repart de zéro. C’est excitant, c’est ça le sport !
Emmanuel Mayonnade, ici au côté de Roger Mayonnade, réalise une belle saison avec son équipe.
A titre personnel, vous êtes nominée à la Nuit du Handball parmi les 3 “meilleures pivots“ (avec Julie Goiorani et Laurisa Landre), est-ce votre saison la plus aboutie ?
C’est sûr que c’est une belle saison, je suis super contente de la manière dont elle se déroule mais il reste 4 matches si tout va bien, alors j’espère qu’elle sera encore plus belle ! J’essaie d’être dans la continuité des années précédentes et j’ai également été très heureuse de découvrir l’Equipe de France.
Le fait de partir en stage, de travailler avec les meilleures joueuses françaises, cela te fait emmagasiner plein de choses. En plus j’aime découvrir de nouvelles visions du handball, d’autres façons de travailler, pour parfaire ma culture handballistique.
Qu’avez-vous fait de votre 1er maillot bleu ?
J’ai demandé au staff si je pouvais le garder. Ensuite je l’ai mis chez moi sur un cintre, dans une armoire. Je le laisse là, parfois je le contemple (sourires). Plus sérieusement, j’espère qu’il y en aura d’autres après, car j’ai d’autres cintres ! Les équipements aussi sont bien pliés sur une étagère, j’en utilise parfois pour l’entraînement. Ensuite, je les range soigneusement pour ne pas les abîmer.
Quand tu goûtes à l’Equipe de France, tu n’as qu’une envie, y retourner ! Cela commence par le travail à l’entraînement, tous les jours.
Pour finir, le Chaudron boïen va-t-il trembler ce soir ?
Je pense que oui… Ou plutôt je suis sûre que oui. Notre public sera au rendez-vous, et le Chaudron portera bien son nom ! On a besoin d’eux ! Pas mal de nos supporters avaient fait le déplacement à Nîmes en ¼. A Fleury, je pense qu’ils viendront aussi. 4 heures de route, c’est le plus petit déplacement pour nous.
Samedi 27 avril
20h. Mios Biganos – Fleury Loiret, La Verrerie, Biganos
