L’interview décalée de Coralie Lassource

Le mercredi, tout est permis ! Comme poser des questions indiscrètes aux joueuses de la LFH… L’interview décalée propose, chaque mercredi, de mieux connaître la femme qui se cache derrière la joueuse. Cette semaine, c’est Coralie Lassource, “Meilleure Espoir LFH“ la saison dernière et tout juste sacrée en Coupe de la Ligue avec Issy Paris, qui se prête au jeu.

Lassource_coralie_14_PillaudCoralie Lassource dans les bras d’Armelle Attingré.

Coralie, avez-vous un surnom ? On m’appelle “Coco“ depuis que j’ai commencé le hand à 10 ans. En Martinique, où j’ai vécu de 10 à 14 ans puis en métropole, mes coéquipières m’ont toujours appelée “Coco“. Mon surnom a traversé les années et les frontières (sourires).

Une phobie ? L’accrobranche ! En août dernier, lors de la préparation d’avant-saison avec IPH, nous sommes allées faire de l’accrobranche sur un site en région parisienne. Au bout de 2 ateliers, j’ai eu un blocage, je suis redescendue, c’était au-dessus de mes forces. Pourtant je n’ai pas spécialement peur du vide, j’ai déjà fait de la tyrolienne, j’aime bien. Mais j’avoue que l’accrobranche m’a un peu tétanisée.

Un grigri ? Je n’ai pas de rituel ni ne porte bonheur. Par contre, on a l’habitude d’écouter de la musique dans le vestiaire avant les matches. Nous avons une petite enceinte et c’est à chaque joueuse, à tour de rôle, de mettre les chansons qu’elle veut, comme ça il y en a pour tous les goûts, on écoute de tout.

Lorsque mon tour arrive, je mets surtout des musiques qui bougent comme du dance hall, du reggae pour diffuser des bonnes ondes pour le match (sourires). Sinon avant la finale samedi, on a écouté de la musique norvégienne, c’était le tour de… Charlotte Mordal.

Votre plus grande joie sportive ? Les championnats du monde l’été dernier en République Tchèque avec l’équipe de France juniors (vice-championne du monde, ndlr), une super aventure humaine.

Et depuis samedi, bien sûr, j’ai une autre grande joie, la victoire en Coupe de la Ligue à Paris. Sur le plan de l’émotion, c’est très fort. En plus, j’ai conscience que j’ai de la chance de vivre cela alors que je n’ai que 20 ans et par exemple, mes coéquipières Amélie (Goudjo) ou Angélique (Spincer) ont dû attendre des années pour soulever leur 1er trophée en club.

_U4P0079A droite sur la photo, C.Lassource 1ère à surgir du banc d’IPH. 

Les dernières secondes du match, je me rappelle, je faisais des changements attaque-défense avec Angélique (Spincer). Et puis, je crois que c’est Amélie (Goudjo) qui inscrit le dernier but (20-22) donc je reste sur le banc, l’arbitre siffle la fin du match. Avec les filles, tout le monde se lève pour aller sur le terrain, je réalise qu’on a gagné le match mais pas encore qu’on a gagné la Coupe.

C’est vraiment quand on est montées sur le podium, qu’on a soulevé la le trophée que là, j’ai réalisé. J’étais émue, c’est normal, c’est le 1er trophée du club en D1. En plus ma famille était là, ce sont de beaux moments. J’ai bien savouré, maintenant il faut vite se remettre la tête dans le championnat (dès samedi, Dijon-IPH sur beIN SPORT).

Votre plus grande déception ? Avec l’équipe de France jeunes, en 2009 en Serbie, nous avons fini 11è du championnat d’Europe. On est passées complètement à côté du tournoi, on pouvait difficilement faire pire. Et puis l’été dernier, quand on perd la finale du championnat de France (face à Arvor 29, ndlr), j’ai été très déçue. Personne ne nous attendait aller si loin, on aurait voulu créer la surprise jusqu’au bout.

Votre plat préféré ? Les Dombrés aux crevettes, une spécialité antillaise. Ce sont des petites boules de pâtes (farine + eau + sel) cuites avec des crevettes en sauce. Je suis née en métropole mais j’ai vécu en Martinique de 10 à 14 ans, avant de revenir en région parisienne.

Etes-vous addict aux réseaux sociaux ? J’ai un compte Twitter et un compte Facebook mais maintenant, je préfère utiliser  Twitter. J’y vais assez souvent même si je pense que je pourrais m’en passer.

Votre couleur préférée ? Le bleu turquoise, peut-être parce que cela me rappelle la mer des Caraïbes (sourires).

Votre passe-temps préféré en dehors du hand ? J’essaie de me concentrer au maximum sur le handball. Entre 2 séances d’entraînement, je fais la sieste, je récupère. J’habite à Issy-les-Moulineaux (92), juste à côté du club mais quand je peux, je vais voir ma famille à Massy (91). J’ai une petite sœur et un petit frère. Ma sœur pratique aussi le hand, mon frère est encore petit, il fait du multisports.

Après mon bac STG, j’avais commencé un BTS mais avec le handball, ce n’était pas vraiment possible, je devais toujours rattraper les cours, je ne m’en sortais pas. Du coup j’ai arrêté. Ensuite, j’ai voulu suivre le “CAP petite enfance“ par correspondance mais il fallait faire des stages et c’était aussi compliqué avec le hand. Donc pour l’instant je ne fais rien. Je vais peut-être faire un BTS Communication à la rentrée prochaine mais cette fois, avec un cursus adapté pour les sportifs. Je sais que c’est quand même important pour plus tard.

alicia_keysLa chanteuse Alicia Keys au piano.

Une personnalité que vous rêveriez de rencontrer ? Il y en a plein ! (sourires) Je dirais Beyoncé, Rihanna, Alicia Keys, si je pouvais aller les voir en concert, je serais déjà contente.

Un livre ? C’est marrant car avant, je n’aimais pas spécialement lire. Et puis l’année dernière j’ai découvert Harlan Coben. Quelqu’un m’a parlé de cet auteur, je suis allée m’acheter un de ses livres et depuis, je veux lire tous ses livres. Ce sont des romans policiers qui se passent aux Etats-Unis, avec des intrigues. J’aime bien aussi les livres de témoignages, les histoires vraies.

Qu’y a-t-il dans votre sac à main ? Juste ce dont j’ai besoin. Mes clefs de voiture, mon portefeuille, mon portable. J’aime bien les sacs à bandoulière, c’est plus pratique.

Un humoriste ? Des comiques antillais, qui jouent dans des séries que j’aime bien regarder en famile. Sinon Florence Foresti, j’aime bien aussi.

Votre style vestimentaire ? Plutôt décontracté. Une fois de temps en temps, cela m’arrive de faire des efforts, de me maquiller. Mais en général, je suis en jean baskets, tranquille.

Comment vous voyez-vous dans 10 ans ? J’ai du mal à me projeter dans 10 ans, j’espère jouer encore au handball. Peut-être que d’ici là j’aurai une idée un peu plus précise pour ma reconversion car pour l’instant, c’est un peu flou dans ma tête (sourires).