Squad LFH – Christophe Maréchal : « Un projet fort »

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Cette semaine, la JDA Dijon Hand se retrouve au coeur de notre dispositif #SquadLFH, qui a pour but de mettre en lumière les 12 formations de l’élite. Entretien avec Christophe Maréchal, entraîneur du club bourguignon depuis 2012. 

 

Après un exercice 2017-18 difficile sur le plan sportif et extra-sportif, l’arrivée de la JDA a donné un second souffle au club bourguignon, comme l’évoque Christophe Maréchal : « la JDA apporte un projet fort, qui nous permet de structurer le club à tous les niveaux. La mutualisation avec le basket apporte au club sur beaucoup d’aspects, et va nous permettre de regarder vers l’avant. Nous sommes dans une saison de transition, mais dès l’exercice à venir, nous allons pouvoir étoffer le staff technique, le collectif.« . Car aujourd’hui, l’effectif dijonnais ne compte « que » 9 joueuses professionnelles, insuffisant pour rivaliser sur la durée d’une saison avec des clubs plus armés en nombre. Si la JDA Dijon Hand a hérité de la qualité du centre de formation du CDB 21, « le manque d’expérience de nos très jeunes joueuses nous a peut-être coûté quelques points cette saison » concède Christophe Maréchal, avant d’ajouter « Nous avons eu plusieurs matchs très serrés depuis le début de la saison, et nous avons eu du mal à gérer nos fins de match. Le manque de rotations en début d’exercice a eu un impact sur nos résultats, avec des cadres très sollicitées.« . 

 

Actuellement classé à la 11e place de la phase régulière du championnat, avec quatre points de retard sur la huitième place occupée par le Paris 92, la JDA Dijon Hand n’a pas encore abdiqué dans la course aux Playoffs à six journées du dénouement, mais va désormais devoir réaliser un parcours parfait face à ses adversaires directs. « Cela passe déjà par un résultat ce soir sur le parquet du Chambray Touraine. Le % de chance de décrocher une place en Playoffs est plus bas que ce que nous aurions espéré, mais nous n’allons rien lâcher. Nous allons devoir rapidement prendre des points à domicile contre Paris, St Amand les Eaux, et puis il faudra faire un coup à l’extérieur. » analyse le technicien dijonnais. Souvent au contact de ses adversaires, la JDA peine à concrétiser ses bonnes performances en points, mais espère bien que la roue va tourner dans les semaines à venir. 

 

Quiz : testez vos connaissances sur le club de Dijon 

 

Si la fin de la phase régulière s’annonce tendue pour la JDA Dijon Hand, le club est habitué à vivre ce type de scénario, même si Christophe Maréchal aimerait bien éviter de devoir repasser par les Playdowns pour aller chercher son maintien en LFH. Avant d’aborder cette période capitale, Dijon a obtenu les prolongations de deux joueuses cadres : Julie Dazet et Barbara Moretto. Une bonne nouvelle pour le club, comme le confirme l’entraîneur bourguignon : « Je suis très heureux de ces signatures, qui témoignent de la confiance des joueuses envers le projet du club, c’est rassurant pour la suite. En prolongeant, ces joueuses sont encore plus concernées par notre fin de saison, et c’est bénéfique pour le groupe.« . 

 

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Entraîneur depuis 1992, Christophe Maréchal a tout connu, ou presque, dans l’évolution du handball féminin français. A la tête de Besançon de 1992 à 2007, avec qui il a remporté trois titres de champion de France (1998, 2001, 2003), une coupe d’Europe (2003) et quatre coupe de France (2001, 2002, 2003, 2005), le technicien cumulait alors deux métiers, « En 1992, lorsque j’ai débuté ma carrière d’entraîneur, nous n’étions pas rémunérés comme aujourd’hui. Je cumulais les six séances d’entraînement par semaine avec mon métier d’instituteur. Les évolutions sont arrivées petit à petit, avec la signature d’une première joueuse étrangère à Besançon en 1995. De mon côté, je suis passé professionnel en 2001.« . Période qui a coïncidé avec la domination de l’ESBF sur la scène nationale. Avant de rejoindre Dijon en 2012, Christophe Maréchal a passé trois saisons à la tête du Fleury Loiret Handball. Si la disparition de certains clubs et l’expérience difficile de la saison dernière avec le CDB 21 ont marqué le technicien dijonnais, la progression de nombreux clubs comme le Chambray Touraine, Bourg de Péage… viennent confirmer les avancées réalisées par le handball féminin français ces derniers années. « Le projet de Chambray est ambitieux, a avancé, et se stabilise aujourd’hui avec un recrutement de qualité, comme celui de Jovana Stoiljkovic. A Bourg de Péage nous avons joué dans une salle pleine, à Toulon aussi les affluences sont beaucoup plus importantes qu’avant, à Besançon la salle était pleine pour la coupe d’Europe… » analyse Christophe Maréchal, qui se veut positif pour l’avenir. 

 

Pour conclure, Christophe Maréchal s’est attaché à évoquer les perspectives pour la Ligue Féminine Handball, avec l’idée d’un passage à 14 clubs dans un avenir proche, « On voudrait que ça aille plus vite que la musique. En 2007 quand la LFH s’est montée, le budget minimum était de 800 000€, maintenant il est à 1,1M d’€. Quand le budget minimum a évolué, on avait peur que pleins de clubs n’y arrivent pas, et on s’aperçoit aujourd’hui que ce n’est pas le cas. Maintenant, j’aimerai bien que le championnat passe à 14 équipes, même si il y a des écarts, ce n’est pas grave. Comme dans tous les championnats professionnels, il y a des équipes qui dominent, mais cela permet d’avoir des grandes joueuses dans toutes les salles, c’est le sport. Un feuilleton à 14 équipes, pour avoir une présence géographique encore plus forte, dans des régions où la LFH n’est pas encore présente. »

 

Ce soir, la JDA Dijon Hand se déplace sur le parquet du Chambray Touraine Handball, en ouverture de la 17e journée de la LFH. 

 

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