Squad LFH (ITW) – Amandine Tissier : « Je suis la joueuse la plus heureuse »

Tissier-Brest

(photo : Bertrand Delhomme)

 

Cette semaine, coup de projecteur sur le Brest Bretagne Handball, avant dernier club mis en lumière par notre nouveau dispositif #SquadLFH lancé à l’occasion de la saison 2017-18. Focus sur l’un des clubs les plus ambitieux de la Ligue Féminine de Handball, qui vient de remporter l’édition 2018 de la Coupe de France. Entretien avec Amandine Tissier, qui revient sur le nouveau titre décroché par le BBH, et sur la demi-finale retour des playoffs de la LFH à venir face à Besançon. 

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Amandine Tissier (Brest Bretagne)

Vous venez de remporter votre deuxième Coupe de France avec le Brest Bretagne Handball. Comment avez-vous vécu cette finale ? 

L’avoir déjà vécu, et le revivre maintenant, c’est vrai que j’estime que je suis la joueuse la plus heureuse pour le moment. Elles nous ont accroché pendant 40-45’, mais nous ne nous sommes jamais affolées. A la mi-temps, nous nous sommes parlées droit dans les yeux dans les vestiaires, et nous avons chacune réglé les détails qui ont fait la différence. On a remarqué aussi que les filles de Toulon étaient peut être un peu fatiguées, et qu’il fallait donc pousser tous les ballons. C’est ce que nous avons fait en deuxième période, et elles ont fini par craquer… Ca a été aussi difficile pour nous, personnellement j’en pouvais plus à la fin du match, mais c’est tellement bien de repartir avec ce titre… 

 

Votre défense a fait la différence une fois de plus… 

Nous avons l’avantage de pouvoir compter sur un banc étoffé. L’effectif peut tourner, sans avoir de gros déficits au niveau du jeu. Certaines ont haussé leur niveau de jeu lors de cette finale, d’autres étaient moins en réussite, mais nous nous sommes serrées les coudes et le collectif a fait la différence. Cléopatre n’a pas arrêté de nous galvaniser en défense, et puis en attaque nous avons fait preuve d’une grosse solidarité. Et puis les 1500 Brestois qui étaient derrière nous, forcément ça pousse, et je pense que les Toulonnaises auraient bien aimé les avoir derrière elles aussi. 

 

Brest

(photo : Bertrand Delhomme)

 

Justement, plus de 1500 Bretons ont fait le déplacement pour vous soutenir, vous ne vouliez pas les décevoir… 

Déjà il y a deux ans nos supporters étaient venus nombreux, et cette année c’était encore plus fou, avec tous ceux qui avaient raté cette première finale. Je crois que le club a été débordé à partir du moment ou nous avons passé la demi-finale, et lorsque nous avons su le nombre de places vendues, nous nous sommes dit que la fête allait recommencer. Dans ce contexte, on ne peut pas laisser filer un titre, pour toutes ces personnes qui ont fait la route, nous devions gagner cette finale. 

 

Remporter un titre était l’objectif du club en début de saison. Est-ce que cette Coupe de France vous enlève un poids avant la demi-finale retour des playoffs face à Besançon ? 

C’est formidable d’avoir eu cette Coupe de France, mais il ne faut pas oublier que nous avons perdu la 1/2 finale aller des playoffs à Besançon. Le championnat est aussi un de nos objectifs, et si nous n’allons pas en finale, on aura forcément un sentiment d’inachevé… même si nous avons remporté la Coupe de France. L’un va avec l’autre, et il va falloir tout donner sur cette demi-finale retour à domicile. 

 

Cette victoire en Coupe de France va apporter de la confiance au groupe…

C’est certain que ce que nous avons vécu lors de cette finale va souder l’équipe encore plus, et nous donner une force supplémentaire pour le match retour contre Besançon. Je ne sais du tout comment ce match va se passer, si nous serons dans un bon jour ou pas, mais ce qui est certain, c’est que nous allons y mettre toute notre détermination. On ne veut pas s’arrêter maintenant. 

 

Vous avez vécu la montée du BBH en LFH, quel regard portez-vous sur l’évolution du club ? 

Quand je suis arrivée à Brest, le club était en D2, et je venais de partir du Havre qui connaissait une situation très compliquée. Je ne me rendais pas forcément compte du projet mis en place par le BBH. Nous avons eu la chance de faire une saison exceptionnelle en D2, et ça nous a transporté dans une dynamique ou les nouvelles ont dû rapidement s’intégrer par la suite. Celles qui n’avaient pas vécu la finale de 2016 en avait marre de nous attendre parler de cet événement, et elles voulaient le vivre à leur tour, avec nous, c’est fait.  

 

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