Squad LFH – L’entretien du président avec Jean-Marie Sifre (Paris 92)

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Dans le cadre du dispositif Squad LFH, qui a pour but de mettre en lumière tour à tour les 12 clubs de la Ligue Féminine de Handball, focus sur le Paris 92. Découvrez l’entretien du président du club francilien réalisé avec Jean-Marie Sifre. 

 

Présent dans le Top 5 depuis plusieurs saisons, Paris s’impose comme l’un des clubs référents au sein de la Ligue Féminine de Handball. Quel regard portez-vous sur la stabilité des performances réalisées par votre club au plus haut niveau ? 

La stabilité de nos performances est le reflet à la fois de la continuité de la gouvernance au sein du club ainsi que de l’équilibre dans les choix sportifs qui ont été fait.

 

Il y a deux saisons, le club a débuté un nouveau cycle suite aux départs de plusieurs joueuses cadres comme Karolina Zalewski, Stine Oftedal, Pernille Wibe et de l’entraineur Pablo Morel… Des changements qui n’ont pas forcément altéré vos résultats, pouvez-vous nous parler de cette transition ?

On peut le constater dans les différents sports collectifs, il y a des cycles qui se terminent et d’autres qui s’amorcent. La difficulté consiste à anticiper sur ces différents timing afin d’effectuer les choix qui s’imposent. Nous avons essayé, et nous continuons, de tenir compte des évolutions et du contexte de notre collectif pour pouvoir disposer de l’équipe la plus performante possible.

 

Paris ressort comme une des équipes de LFH accordant le plus de temps de jeu à de jeunes joueuses du centre de formation. Quelle est la stratégie du club pour accompagner ces jeunes dans leur double ambition, vers le professionnalisme mais aussi leur future reconversion ?

Cette stratégie est un pilier de notre club. Nous sommes l’équipe féminine de handball phare de l’ile de France et, à ce titre, nous nous devons d’accueillir dans les meilleures conditions les forts potentiels franciliens. Notre rôle de club formateur est reconnu par le Pôle d’excellence de Chatenay, avec lequel nous travaillons en étroite collaboration, ainsi que par la DTN qui sait le nombre de joueuses de l’équipe de France championne du Monde et d’Europe qui sont passées par Issy les Moulineaux. Quant au double projet des jeunes joueuses nous disposons effectivement d’une structure d’accompagnement unique en France avec une salariée entièrement dédiée à cette mission. Par ailleurs, nous nous sommes engagés dans le dispositif « Colllectif Sport » visant à permettre au club de s’approprier la démarche pour l’installation durable d’un programme d’aide à la préparation de la reconversion de nos joueuses.

 

Cette saison, Issy Paris est devenu le Paris 92. Un changement fort dans l’histoire du club qui a toujours eu la mention de la ville d’Issy les Moulineaux dans son appellation. Que représente ce nouveau nom pour votre club ?

Un meilleur ancrage sur notre territoire qui est à la fois isséen puisque c’est notre base historique et géographique, parisien depuis 10 ans et alto sequanais depuis toujours mais auquel ce nouveau partenariat donne une plus grande légitimité.

 

Il y a quelques années une réflexion était engagée autour d’un rapprochement avec le Paris Handball. Est-ce toujours une perspective d’actualité ?

Effectivement nous avons été en contact avec le PSG durant une saison mais ce projet n’a pas abouti.

 

Malgré un effectif restreint en nombre et une élimination en coupe d’Europe, les résultats réalisés par votre équipe depuis le début du championnat sont bons. Quels sont les objectifs fixés à votre staff, à vos joueuses pour cet exercice 2018-19 ?

Nous avons parfaitement conscience que compte tenu d’un effectif limité, puis diminué par les différentes blessures ou départ, nous devons avant tout autre chose être present dans les Play-offs et jouer crânement  la carte des jeunes joueuses .

 

Cette saison, la Ligue Féminine de Handball fête ses dix ans. Quel regard portez-vous sur l’évolution du championnat français ?

Nous avons grandi, les clubs se sont structurés, le handball féminin français est désormais reconnu comme l’un des meilleurs au monde et les clubs professionnels se sont engagés dans  une démarche d’autonomie qui est la preuve de leur maturité.